30 ans de l’ISO : rencontre avec Didier Chemoul, diplômé de la première promotion ISO en 1988
Opticien diplômé de la première promotion ISO il y a 30 ans, Didier Chemoul enseigne aujourd’hui l’optométrie, l’Étude Technique des Systèmes Optiques (ETSO) et l’analyse de la vision à l’ISO Toulouse. Ayant participé à la création de cette école, il nous raconte son parcours de Paris au Sud de la France, ainsi que l’évolution du métier d’opticien depuis l’obtention de son diplôme en 1988.
Un diplômé de la première heure
Attiré par le domaine scientifique, Didier Chemoul s’oriente, à la sortie de son bac C – l’actuel bac S –, en faculté de mathématiques, physique et chimie. Après deux années infructueuses dans cette voie, le jeune Parisien a « un coup de cœur pour l’optique », un secteur qui lui semble présenter des débouchés intéressants.
Après avoir obtenu son BTS à l’ISO Paris, il complète sa formation en Licence et en Maîtrise d’Optométrie. Son expérience commence alors à s’étoffer : durant cette dernière année d’études, il effectue un stage de 6 mois chez un opticien-optométriste, puis exerce pendant 2 ans dans un magasin destiné à une clientèle modeste en région parisienne. Il poursuit son évolution en devenant responsable de magasin pour une clientèle haut-de-gamme et excentrique à Montmartre.
En parallèle, il devient enseignant à l’ISO Paris – le lundi à l’école, les autres jours en magasin. Et, à la faveur d’un départ en congé maternité dans l’équipe pédagogique, ce rythme s’inverse, lui permettant d’enseigner à l’ISO la semaine et de servir ses clients le samedi.
La co-création de l’ISO Toulouse
Didier Chemoul est l’un des premiers à avoir enseigné à l’ISO Toulouse. Il a même participé à sa co-création : « Je suis arrivé à l’ISO Toulouse sur un coup de tête. Quand l’ancien directeur de l’école – qui était aussi un ami de Licence – m’a proposé d’y enseigner, j’ai tout de suite vu l’opportunité d’exercer mon métier au soleil ! ». Toulouse, ville dynamique, chaleureuse et accueillante : « une destination idéale pour un ancien Parisien ».
S’ensuivent 2 années de transition et d’allers-retours hebdomadaires entre la capitale et le Sud. « Le plus drôle », s’amuse-t-il, « c’est que mon choix a influencé ma famille car mes parents, mes oncles et mes tantes, également originaires de Paris, m’ont suivi pour passer leur retraite sous un climat plus doux ».
L’optique à la fin des années 80
« En 1988, le diplôme d’opticien était différent d’aujourd’hui. Le travail à la main, en atelier, y occupait une place plus importante. C’est seulement lors de mon stage de BTS que j’ai notamment découvert les machines à découper le verre. L’épreuve, quant à elle, consistait à réaliser 3 montages à la main en 4 heures », raconte-t-il.
La lunette, loin d’être considérée comme l’accessoire de mode dont on se pare de nos jours, n’était alors qu’une « prothèse médicale » et « un objet technique ». Les modèles masculins en métal chromé doré, les modèles féminins aux formes papillon et les doubles ponts étaient légion. La star de l’époque ? La lunette de soleil, et en particulier le modèle « Wayfarer » de Ray-Ban.
Mais, pour Didier Chemoul, « le métier d’opticien n’a pas vraiment changé » et requiert les mêmes qualités qu’auparavant : une base technique sûre, un contact clientèle avenant et la dimension de conseil. La seule différence – et pas des moindres – est l’avancée technique et technologique majeur de l’environnement, qui rend les qualités manuelles moins présentes au quotidien.
Un dernier conseil à la nouvelle génération d’opticiens ? « Les jeunes doivent saisir les opportunités offertes par le numérique pour communiquer et mettre en valeur leur espace de vente, et non pas se reposer seulement sur le bouche-à-oreille », conclut-il, confiant dans l’avenir de la profession.
Pour vous inscrire à la soirée des 30 ans de l'ISO : https://www.isolink.fr/event/30-ans-iso/2018/09/30/78
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